Bilan intermédiaire d'activité : Une mise en oeuvre consistante et dynamique

Publié le 21/12/2021

15 mois après le congrès de septembre 2020, l’AG a été l’occasion de rendre compte de l’activité conduite par la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes et d’en débattre avec les délégués représentants les syndicats CFDT en Auvergne-Rhône-Alpes.

Un bilan consistant et dynamique de la mise en œuvre des deux textes de résolutions du congrès de Bourg-en-Bresse.

Sur le plan revendicatif, une activité qui résulte de la mise en œuvre de la résolution « Construisons l’avenir », tout en transformant sur le plan structurel la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes, au travers de la déclinaison de la résolution « Cap vers la proximité ». 

Le bilan présenté est celui des syndicats qui s’engagent dans l’interprofessionnel, des militant.es mandaté.es qui font vivre la CFDT dans les organismes paritaires, du Bureau Régional (BR), qui a débattu, confronté, construit la feuille de route, pour mieux l’adapter, des équipes dans les départements et des chargés de mission qui initient des actions dans les territoires, interpellent les Pouvoirs Publics, agissent dans les bassins d’emploi, forment les adhérent.es, défendent les travailleurs et les travailleuses. C’est aussi celui des équipes administratives, qui au quotidien, accueillent, organisent, dépannent, font du secrétariat, de la comptabilité, du café ! alertent, suivent l’activité avec rigueur et professionnalisme. C’est celui enfin de l’exécutif régional, qui impulse, coordonne, articule, relaie avec ténacité, détermination et conviction. 

La mise en œuvre de la résolution « Construisons l’avenir » s’est initiée au travers la construction du plan de travail 2020 - 2024, document de référence qui traduit concrètement les orientations en objectifs généraux et opérationnels puis en action concrète. Le processus de production enclenché à l’issue d’une séance de formation du BR s’est articulé autour de séquences en ateliers, de temps d’échange avec les membres des équipes interprofessionnelles, enfin au travers d’une étape de débat et de priorisation via la technique du jugement majoritaire.

Sur le plan de l’activité réalisée ces 15 derniers mois il n’est pas possible en quelques lignes d’en rendre compte de manière exhaustive, et vous trouverez ci-après par thèmes les principales réalisations.

Le travail, l’emploi, la sécurisation des parcours professionnels au cœur de notre action

L’accompagnement des équipes sur la mise en place des mesures sanitaires, la construction de plans de continuité d’activité ou de reprise d’activité, la mise en place de dispositifs, chômage partiel, APLD, plan de poursuite d’activités, l’apprentissage et le travail des jeunes etc… s’est notamment opéré via  des webinaires au plan régional, en appui direct du niveau des territoires,  ou par les ressources de l’ARC à mesure que ce dispositif se déploie (61 miliant.es ont été formées à la démarche, 42 syndicats informés et ou impliqués )

Le dispositif TRANSCO lancé fin janvier 2021 (notamment le financement de formations tout en conservant son emploi), permet de penser la reconversion des salariés dont l’emploi est menacé en amont des restructurations des entreprises. L’objectif est d’organiser, dans chaque bassin d’emploi, les passerelles entre les entreprises en difficultés et les secteurs et entreprises qui ont des besoins en recrutements. Nous avons été la seule organisation syndicale en région à répondre à un appel à manifestations d’intérêts au travers de deux projets TRANSCO : un porté par les équipes CFDT en Maurienne, l’autre par l’UTI Drôme Ardèche. Les équipes dans ces territoires continuent à agir pour rendre concrètes les actions des plateformes. 

La formation professionnelle est un enjeu considérable en région qui n’y dédie que 3,2 % de ses dépenses, par comparatif l’un des taux les plus faible. Avec le soutien de la CNAS, l’URI s’est saisie de la question en missionnant le cabinet SAULEA pour conduire une expertise sur l’impact des politiques publiques EFOP (Emploi, de la formation et de l'orientation professionnelle).  Le rapport a été présenté en amont de sélections régionales 2021, ce qui a permis d’une part de donner de la visibilité aux politiques EFOP en région, mais aussi d’interroger les candidats aux élections régionales sur leur politique EFOP. Sur la base de ce rapport, l’URI et les mandatés EFOP continuent à revendiquer la mise en place de politiques mieux pilotées et évaluées par les financeurs et les acteurs du quadripartisme notamment au CREFOP (instance régionale qui assure la coordination entre les acteurs des politiques d'orientation, de formation professionnelle et d'emploi et la cohérence des programmes de formation dans la région) , tout en exigeant que les politiques de formation soient davantage au bénéfice des travailleurs les plus éloignés de l’emploi ( chômeurs longue durée ; travailleurs handicapés ; travailleurs peu qualifiés, jeunes ; séniors).

 Santé au travail et maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap : 

L’engagement de la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes sur les questions de santé au travail s’exerce principalement grâce à l’action de son réseau des référents territoriaux qui soutiennent les équipes syndicales autour des questions de santé au travail et de maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Les mandatés au sein des services de santé au travail interprofessionnels, à la commission régionale des orientations des conditions de travail (CROCT), et à l’Agence Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ARACT) ont tenu leur place dans un contexte de réorganisation du réseau et des dispositifs de santé au travail. 

Ce réseau s’est montré très efficace pour décrypter les mesures concernant l’Accord National Inteprofessionnel sur le télétravail du 27 novembre 2020, celui sur la santé au travail en date du 10 décembre 2020, mais également la loi du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail, afin d’en expliquer et présenter les contenus. Au total, 26 actions, en présentiel mais aussi en format webinaires ont été conduites, touchant 556 militants d’entreprises et des administrations, puisque les rassemblements de formation à la campagne des élections dans la fonction publique 2022 qui se sont tenues depuis septembre ont aussi permis un temps de présentation de la démarche avec pour objectif à termes de constituer aussi un réseau de référents TH pour le secteur public.  

Le travail sur la mise en place du Programme Régional de Santé au Travail 4 a commencé avec la rédaction d’une charte et d’une lettre d’engagement des organisations participant au CROCT.

L’égalité professionnelle et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, 

Ces thématiques ont pu retrouver une dynamique qui s’est amplifiée dès 2021. Après la signature de la charte d’engagement CFDT par l’URI dès novembre 2020, les différents outils pour prévenir et agir sur les Violences Sexuelles et Sexistes sur les lieux de travail (VSST) mais aussi en interne de la CFDT, ont été déployées tout au long de l’année 2021. Plusieurs sensibilisations ont été organisées dans 6 territoires : 6 sessions de formation permettant de valoriser les outils CFDT auprès des équipes dans les entreprises et les administrations (charte interne d’engagement, enquête Flash) ont été animées par la SR en charge du dossier et des animateurs du réseau. Véritable outil pour les équipes, elles sont autant d’occasion de fédérer des dynamiques de réseau mais aussi de manière non négligeable de faire émerger des situations de VSST vécues parfois par les militants.es sur leur lieu de travail voir dans leur structure syndicale.

Les différentes journées internationales ont été l’occasion de montrer notre soutien dans cette lutte notamment à l’occasion de la participation aux marches « nous toutes » qui s’inscrivent dans la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

La Protection sociale

Un travail important de renouvellement des mandatés dans les différentes instances, (CAF, CPAM, URSAFF, UGECAM, CTI, CARSAT) soit environ 180 mandats s’est opéré, mobilisant les territoires et les syndicats pour repérer les militants et militantes intéressées pour s’engager dans ce mandat interprofessionnel et instruire les candidatures. Le bureau régional, en tant qu’instance politique, s’est positionné sur les candidatures qui sont en cours d’enregistrement pour une validation finale par la confédération, et une prise de mandat en janvier et mars 2022.

La coordination entre les syndicats de la protection sociale, de la santé et de l’intervention sociale (Fonctions Publiques Hospitalière et Territoriale, secteur associatif…), des métiers du lien et des transports sanitaires s’est poursuivie notamment pour interpeller l’ARS au sujet des Equipements de protection Individuel ou mettre en place des webinaires réunissant les acteurs du maintien à domicile ou les professionnels intervenant en EHPAD.

L'aménagement du territoire

En matière d’aménagement du territoire, l’action de l’interpro s’exerce principalement via les mandatés au CFDT au CESER, qui  sont forces de proposition pour suivre la mise en œuvre des différents schémas avec comme fil orange le principe d’équité des territoires ; Plusieurs initiatives territoriales conduites par les équipes syndicales ont été relayées ou appuyées par l’interpro par exemple, la participation au « Printemps du train » de Condrieu, un débat public citoyen sur les questions de mobilité et transports ferroviaires ou encore, une enquête réalisée sur les mobilités en Isère pour connaître les habitudes de déplacements domicile – travail des travailleurs et construire un cahier revendicatif.

 Le logement social

Le logement social est aussi au cœur de notre actualité revendicative régionale. Le vaste chantier de restructuration du tissu HLM lancé par la loi Elan fin 2018, avec l’obligation pour les Organismes d’Habitation à Loyer modéré, gérant moins de 12 000 logements sociaux, d’intégrer un groupe au 1er janvier 2021 impactent 48 des 76 organismes HLM ayant leur siège social en région. Opérés parfois au mépris de toute logique territoriale, souvent au pas de charge du fait du report des élections municipales, ces regroupements ont soulevé et soulèvent encore de nombreuses questions en termes de stratégie et de gouvernance, de périmètre des activités mutualisées, de fonctionnement et d’impact sur les personnels. Au-delà de ces questions de gestion, ce sont aussi sur les enjeux de réhabilitation, transition écologique et le logement des plus précaires, en lien avec les propositions du pacte du pouvoir de vivre que sont mobilisé.es nos mandaté.es au sein des organismes du logement social et d’Action logement.

Une dynamique de développement bien enclenchée

Sur le plan interne, le bureau régional a fait du développement une priorité, en réaffirmant la nécessité d’activer tous les leviers : syndicalisation, fidélisation, représentativité et renouvellement générationnel.  

Afin de dresser un bilan qualitatif des pratiques de développement au sein des territoires une enquête a été conduite sur la base d’une grille de questions autour de 5 points : pilotage et lien avec les syndicats, pratiques de fidélisation des adhérents et d’accueil des travailleurs, et initiatives par temps de covid. Ce diagnostic territorial a été complété par une enquête auprès des syndicats dans 6 des 7 territoires. Ces données permettent d’organiser un suivi précis en lien avec les territoires, et sont utiles pour adapter les financements des projets de syndicats via des conventions de développement, favoriser la participation des équipes militantes par la prise en charge de tous les frais liés aux actions de formation développement, et enfin suivre l’effet de la convention de partenariat avec l’Union régionale des retraités pour favoriser le maintien de l’adhésion lors du passage à la retraite. 

Plusieurs actions plus expérimentales ont également pour objectif de renforcer le développement : soirées d’accueil dans les territoires qui sont l’occasion de renforcer nos liens avec les adhérent.es et de permettre aussi aux sympathisants de mieux nous connaitre, et l’envoi en septembre 2021 de la première lettre aux adhérent.es via un service de messagerie.  43 256 adhérent.es l’ont effectivement reçu, 41 % l’ont ouverte et on retiendra que les rubriques les plus consultées ont été « se retrouver » et celle précisant les informations relatives à l’espace adhérent et les services associés. 

Nous nous sommes engagés aussi pour aller à la rencontre des salariés souvent éloignés du syndicalisme (6 actions saisonniers en Auvergne cet été, salariés des TPE) notamment à l’occasion de réponses à emporter en essayant de mieux cibler nos actions, les ajuster en fonction des territoires... mais aussi de nos ressources. Sur l’édition 2021, 32 lieux éphémères ont finalement permis d’aller à la rencontre des travailleurs, avec des succès variables en fonction des lieux et publics ciblés. Enfin 78 adhésions découvertes ont été enregistrées et 203 adhésions en ligne sur la période.

Dans le cadre de nos projets de développement nous avons aussi identifiés des publics prioritaires: jeunes, salarié.es des TPE et cadres. Le travail en direction des cadres a débuté avec l’organisation de Webinaires en direction des adhérents et des sympathisants (Accroissement des inégalités/télé travail, Cadres de la fonction publique/télé travail).  Lyon étant identifié comme un bassin d’emploi à fort potentiel de cadres, un projet expérimental « task force » a été construit dans le cadre d’un financement confédéral et en lien avec l’Union confédérale des cadres. Plusieurs syndicats bénéficié d’un soutien dans l’accueil de nouveaux adhérents, une dizaine de sections ont été accompagnées dans des projets de développement, la mise en visibilité des outils de la Cfdt Cadres, l’implantation de la Cfdt dans les entreprises, l’accompagnement de militants dans la proposition d’adhésion. La Task force cadre se poursuit jusqu’en septembre 2022, n’hésitez pas à nous solliciter à ce sujet.

Autre expérimentation, conduite en Auvergne, celle de la création d’une Union Territoriale TPE. Il s’agit de permettre aux adhérents de petites entreprises qui sont souvent isolé.es de se retrouver, de rencontrer également des militant.es de leur syndicat. Cette mise en œuvre se fait en étroite collaboration avec les syndicats volontaires pour renforcer les liens et le suivi de ces publics afin de répondre à leurs attentes.  2 rencontres ont eu lieu sur cette UTTPE à RIOM.

En matière de représentativité, l’année 2021 a débuté par les élections dans les TPE, élections qui se sont déroulées dans un contexte difficile : 3 reports de dates pour le scrutin, des salariées impactées par des pertes d’emploi et le chômage partiel, une difficulté du fait des mesures sanitaires a organisé une campagne en proximité et des ressources humaines limitées à l’engagement individuel de 70 militants de syndicats et de l’interpro. « Moins mais mieux » tel fut notre adage pour mener cette campagne : enquête auprès des salariés et des adhérents, pour mieux connaitre leurs réalités, besoins et attentes, contact téléphonique auprès de tous les adhérents repérés comme électeurs TPE : 1000 échanges au final, souvent fructueux en tout cas bien accueillis par des adhérent.es qui pour la plupart, étaient ravis de cette démarche de la CFDT...une rencontre « virtuelle » des adhérents avec Laurent BERGER a réuni 25 participants ravis mais un peu intimidés à l’idée d’échanger avec lui. ... malgré notre mobilisation le résultat n’est pas à la hauteur de notre ambition : 5,5 % de participation ! avec 5325 voix la CFDT se classe deuxième organisation syndicale derrière la CGT avec qui elle réduit l’écart... Bien sûr ces résultats sont décevants, mais le retour positif des contacts avec les adhérents et leur besoin exprimé d’avoir davantage de liens nous ont motivé à expérimenter l’UTTPE précédemment évoquée.  

Mais le fait marquant de cette année est sans aucun doute que la CFDT Auvergne Rhône-Alpes est devenue en 2021, la première OS du secteur privé. C’est une victoire qui appartient d’abord aux équipes CFDT dans les entreprises, aux syndicats et à leurs responsables, et plus largement aux militants dans les territoires qui apporte leur contribution directe ou indirecte au travers du soutien qu’il propose.

2022 sera l’année des élections fonction publique (FP), et l’URI s’est clairement positionné en soutien des syndicats en organisant 6 séminaires FP depuis septembre 2021 qui ont permis de former près de 350 militant.es, en dégageant un budget de campagne pour soutenir les actions de proximité des syndicats en 2021 et en 2022 en complément de l’aide confédérale.  

La formation syndicale est aussi un outil de développement : si l’année 2020 a impacté fortement l’activité de formationnous avons mis à profit ce temps pour développer et proposer une offre multimodale, avec des sessions en distanciel, des webinaires. Des formateurs ont été formés à l’animation à distance et même si ce mode de formation reste largement minoritaire, avec l’arrivée de la plateforme numérique en octobre dernier, la formation multimodale devrait prendre plus d’ampleur. Les adhérents ont désormais à disposition des sessions en libre-service qu’ils pourront effectuer à leur convenance en ligne, et ils peuvent consulter et se préinscrire sur l’ensemble de l’offre de formations proposées en présentiel ou distanciel, le syndicat restant maitre de sa politique de formation et du choix de valider ou non cette inscription. Autre temps fort de la formation syndicale, la rencontre du réseau des acteurs de la formation de septembre 2021 qui a été aussi l’occasion cette année d’échanger et de débattre du thème de l’environnement, des achats éco-responsables...mais aussi des nouvelles prérogatives des élu.es CSE.

Fédérer autour d’un projet de société, répondre à l’urgence sociale et écologique de notre pays agir avec d’autres, c’est l’objectif du pacte du pouvoir de vivre (PPV). 

Avec 4 groupes locaux dans le Rhône, la Loire, l'Isère, et au niveau régional, la dynamique historique du PPV est toujours intense en Auvergne-Rhône-Alpes. Pilotée partout par des responsables Cfdt interpro elle se traduit concrètement par l'organisation de débats (notamment en amont d'échéances électorales), l'interpellation des élus locaux sur les politiques publiques territoriales, le soutien aux projets de lutte contre l'exclusion portés par ses membres, par exemple lors des journées sur le refus de la misère, ou sur le non-recours aux droits. 

Dans ce cadre la CFDT coopère avec de nombreuses associations telles qu’ATD quart monde, Forum Réfugiés, la Fage, la fédération Léo Lagrange, la Ligue de l’enseignement, Oxfam, France Nature Environnement, le Pacte civique, la Cimade, LVN personnalistes et citoyens, Emmaüs Connect, le Secours catholique, la Mutualité française, la Fédération des centres sociaux, le Mouvement associatif, le secours catholique, le club convaincre, le RAHL 42…

« Cap vers la proximité », tel est le titre de l’autre résolution adoptée au congrès de Bourg-en-Bresse qui vise à réunir dans une seule entité l’ensemble des structures et des équipes interprofessionnelles en région.

Le suivi de la mise en œuvre de de cette résolution par le Bureau Régional a nécessité la mise en place de deux groupes de travail ad ’hoc (RH et UL) afin de permettre aux membres volontaires du BR de suivre précisément au plan technique l’élaboration des cadres d’intégration (dispositions juridiques, processus de dialogue social et d’accompagnement individuel). Les débats et décisions ont en parallèle été prises à chaque étape par le BR au travers de l’étude et de la validation de plusieurs notes de cadrage en octobre et décembre 2020, puis en janvier, février, juin et septembre 2021.

Créer un collectif de travail, construire du commun.

L’état des lieux présenté dans la résolution, traduit en un diagnostic social, démontrait l’hétérogénéité des référentiels, des cadres d’emploi et des fonctionnements, et pointait l’absence d’institution représentative du personnel.

Par ailleurs la résolution identifiait, comme condition du transfert des salariés, le respect de garanties tel que le maintien (a minima) de la rémunération, le principe d’équivalence des droits pour chaque salarié, le transfert sur un cadre géographique et fonctionnel équivalent conforme au cadre d'emploi de chaque salarié. En méthode il s’agissait d’opérer ces transferts dans le cadre d’un accord de méthode et de se fixer comme objectif la mise en place d’un Comité Social et Economique (CSE).

L’accord de méthode a été signé le 1er mars 2021 avec 4 salariés mandatés par la Fédération des Services puis présenté en réunion aux salariés. Il prévoyait le cadre et le processus pour proposer aux salariés le transfert de leur contrat de travail et les modalités d’application des garanties individuelles et collectives prévues. Au travers de 14 réunions, divers points ont été traités  :

  • Recensement des fiches de fonctions des UD/UTI/URI
  • Recensement et comparaison des accords d’entreprise 
  • Moyens matériels et équipements professionnels
  • Production d’une charte sur le télétravail
  • Mise en place de la cellule d’expression projet 
  • Rencontres individuelles avec les salariés
  • Intégration des salariés des UD/UTI à l’URI et l’harmonisation des contrats de travail
  • Diagnostic des compétences par le CIBC
  • Couvertures collectives santé et prévoyance

En parallèle une évolution de l’accord d’entreprise de l’URI, qui s’applique à l’ensemble des salariés transférés, a fait l’objet d’un avenant validé au travers d’un référendum (Le CSE n’étant pas encore crée) et prévoyant :

  • L’Intégration d’une valorisation de l’ancienneté en relai de la prime d’ancienneté (limitée à 18% pour 18 ans de présence actuellement) par des jours de congé
  • Légère augmentation des tickets restaurant
  • L’augmentation du maintien de salaire de 3 mois d’arrêt maladie à 6 mois (sans jour de carence)
  • La mise en place d’une charte télétravail incluant une indemnité télétravail pour le personnel non-cadre
  • La mise en place d’une indemnité de mobilité durable non cumulable avec l’indemnité de transport
  • L’augmentation de la couverture mutuelle avec plus de garanties sur la base d'un travail de comparaison mené conjointement

Une trentaine d’entretiens individuels ont été menés pour vérifier avec chaque salarié que les conditions de la proposition de transfert du contrat de travail respectaient les engagements pris. Ainsi au 1er décembre 2021, l’ensemble des salariés permanents sont rattachés à l’URI et le transfert des conventions de Mise à disposition est effectif pour 2/3 d’entre elles. Le CSE a été élu le 21 octobre 2021 et s’est installé le 15 novembre en présence des 2 élues titulaires et des 2 élus suppléants. Il est au travail, le registre est en place et adressé à chaque salarié, le temps que toutes les équipe soient connectées au système d’information commun.

En effet dans le cadre du contrat confédéral l'URI a migré vers l'environnement Office 365. Plusieurs ateliers URI et UD/UTI ont été mis en place pour la prise en main de Sharepoint, Onedrive et Team's en particulier. Le déploiement se finalise pour la CEURI et s'engage pour les UD/UTI et les UL/UPI (A ce jour 66 membres des équipes interpro disposent d'une adresse normée @auvergne-rhone-alpes.cfdt.fr ).

Renforcer les liens avec les structures interprofessionnelle dans les territoires avec le concours des syndicats.

Plusieurs réunions avec l'ensemble des UL avaient été organisées avant le congrès de l'URI. C'est à l'échelle de chaque UD/UTI que l'accompagnement collectif et individuel a été conduit avec les UL sur la base de documents techniques commun permettant d’opérer les processus de fusion, le BR ayant précisé les conditions de fonctionnement et de désignation des futurs responsables et équipes des UP.

A ce jour 33 Unions de proximités (UP) sont intégrées et 28 Union Locales disposent encore de statuts, avec pour certaines une réelle difficultés à les appliquer..

  • Dans l’Ain sont organisées 7 UP à St Genis Pouilly, Valserhône Bellegarde, Belley, Ambérieu en Bugey, Miribel, Oyonnax et Bourg en Bresse.
  • En Drôme-Ardèche le dialogue doit se densifier avec les UL d'Annonay, Aubenas, Montélimar-Le Teil, Nyons (plus de bureau), Privas, Romans et Région, Tain-Tournon-Lamastre, Tricastin, Valence, La Voulte-Livron.
  • En Isère l'UL de Vienne a fusionné avec l'UD et l'AG de l'UD le 23/11 a vu les syndicats voter à l'unanimité une motion invitant les UL de Saint-Marcellin, Voiron, Bourgoin, Villefontaine, Roussillon à mettre en œuvre le processus de fusion.
  • En Loire Haute-Loire les UL d'Andrézieux Bouthéon, Saint-Etienne, Rive de Gier, St Chamond, Montbrison, Chazelle, le Puy en Velay, Monistrol et Brioude ont fusionné avec l’UTI et le dialogue doit se poursuivre avec les UL de l'Ondaine, et de Roanne.
  • Pour l’UTI Pays d’Auvergne les 9 UPI de Vichy, Moulins, Montluçon, St Flour, Aurillac, Riom, Thiers, Issoire, Clermont étaient déjà intégrée à l’UTI.
  • Pour l’UTI Lyon-Rhône les UL de Givors, Décines, Vaise, Tarare, Villefranche, Villeurbanne ont été intégrée à l'UTI et le dialogue avec l'UL de Vénissieux se poursuit.
  • Enfin pour l’UTI Pays de Savoie les traités de fusion avec les UL de Bonneville et Thonon ont été validés par l'AG UTI du 8/12 et une motion invitant les UL à opérer leur transformation a été actée par les syndicats concernant les UL de Cluses, Rumilly, Saint Jean de Maurienne, Albertville, Moutiers, Annecy, Annemasse, Faverges, Chambéry et Aix-les-bains.

Les processus de fusion vont donc se poursuivre au premier semestre 2022, en parallèle de la démarche de fusion des UD/UTI avec l’URI cadencée sur l’ensemble de l’année 2022.

En guise de conclusion rappelons que derrière chaque projet, chaque dispositif, chaque évènement, chaque rassemblement, chaque campagne, chaque permanence, il y a des femmes et des hommes qui œuvrent et se mobilisent, soucieux de coopérer et attentif au moindre détail. L’équipe de la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes est riche de ses nombreux militants et militantes aux statuts divers (salariés, détachés, mis à disposition, bénévoles, mandatés…), et c’est grâce à cet engagement quotidien, mais aussi grâce à l’implication et à la confiance des syndicats, que nous avons pu présenter un bilan d’activité consistant et dynamique de la mise en œuvre des décisions prises par les syndicats réunis en congrès. Engagement, coopération, confiance sont les moteurs de la consolidation du collectif de travail interprofessionnel.  

Cette dynamique collective, si précieuse et utile à la réalisation de nos objectifs, sera un atout pour relever les nombreux défis qui nous attendent en 2022 dans la poursuite de la mise en œuvre de nos résolutions, l’appui aux syndicats et aux équipes CFDT, l’accueil et la défense des travailleurs, la coopération avec les acteurs majeurs de la société civile pour faire entendre nos revendications en pleine campagne présidentiel, et l’organisation logistique du congrès confédéral de Lyon en juin qui nous conduira à recevoir les représentants de toutes les organisations CFDT.