Les enseignements d'une catastrophe

Les enseignements d'une catastrophe
Le séisme japonais a reposé la question du choix nucléaire notamment en Rhône-Alpes
Un édito d'Elisabeth Le Gac, secrétaire générale de l'Union Régionale CFDT Rhône-Alpes
Avec le drame vécu au Japon, nous mesurons les effets de la mondialisation induits par les évènements naturels auxquels nous sommes confrontés.
Le séisme japonais a reposé la question du choix nucléaire dans le monde mais aussi en France et tout particulièrement dans notre région : cela nous en avons eu conscience dès les premiers reportages sur la centrale de Fukushima.
C’est le rôle de notre syndicalisme que de proposer une grille d’analyse de ces effets tant positifs que négatifs malgré l’évidente difficulté de l’exercice dans une économie largement mondialisée.
Il nous faut également nous méfier de nos réactions désormais guidées par ce que nous percevons localement des conséquences des évènements.
Ainsi l’ampleur de l’aide internationale au Japon a rapidement pris une toute autre mesure que celle accordée il y a quelques mois à Haïti, victime d’un séisme tout aussi meurtrier et destructeur .
Cela ne nous a pas forcément interpellés alors que cette inégalité de traitement est une des conséquences des déséquilibres entre pays riches et pays pauvres, déséquilibres qui sont également à l’origine des migrations économiques.
Face à ces inégalités, le syndicalisme porté par la Cfdt doit avoir un impact sur les effets liés à ces évènements qui nous dépassent : en nous engageant concrètement dans nos entreprises, nous pouvons en réduire les conséquences et saisir les opportunités qu’ils génèrent .
En martelant nos revendications, où que nous soyons , dans des domaines aussi variés que l’emploi des jeunes générations, les modalités d’évolution du pouvoir d’achat , la qualification des salariés par le développement de la formation professionnelle, la question de l’accès au logement , la santé au travail , etc … nous œuvrons pour résister aux agressions de la mondialisation.
En Travaillant pour réduire les insécurités sociales (chômage, logement, transport, pouvoir d'achat, éducation, …) nous agissons directement sur l'amélioration de notre société.
Nous évitons également que des thèmes de substitution soient proposés tels la laïcité ou l’insécurité, la première des insécurités étant actuellement sociale .
Nous devons l’affirmer : notre syndicalisme peut répondre au besoin de sens des salariés en les organisant, en aidant à la compréhension des enjeux , en revendiquant les mesures concrètes qui amélioreront au quotidien leur situation ce qui permettra aussi d’éviter la montée des extrêmes.
Elisabeth Le Gac