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Le territoire de Bourg en Bresse : un enjeu syndical

Publié le 18/02/2019

Le grand bassin de Bourg-En-Bresse

La fusion de 7 des 8 intercommunalités  est devenue la Communauté d'Agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, à compter du 1er janvier 2017.

Ce territoire cohérent s'étend en Bresse, Dombes et Revermont et constitue l'une des portes d'entrée nord de la Région Rhône-Alpes. Il regroupe 75 communes sur 1 300 km² soit 22% du département de l’Ain (68% de terre agricole, 24% de forêt et espaces naturels, 8% artificialisés. Il compte

135 000 habitants (+10 475 en 12 ans, soit + 9% depuis 2006). Les 3/4 des actifs travaillent sur ce territoires et 67% sortent de leur commune de résidence pour travailler ; le taux de chômage est 6.9%.

 

Le projet de territoire s’appuie sur une  armature territoriale composé de :

Agglomération burgienne : Bourg-en-Bresse, Viriat, St-Denis-lès-Bourg et Péronnas

Pôles structurants : Montrevel-en-Bresse, Vonnas, Ceyzériat, et le bi-pôle St-Etienne-du-Bois / Val-Revermont

Pôles locaux équipés : Polliat, Villereversure, Servas-Lent, St-Trivier- de-Courtes, Attignat, Marboz et le bi-pôle Certines-Tossiat

Communes rurales : les 64 autres communes dont 26 « communes rurales accessibles »: proches de l’agglomération burgienne et desservies en transports en commun.

LOGO-GRAND-BASSIN-DE-BOURG-EN-BRESSE

 

La Communauté d’Agglomération du Bassin de Bourg en Bresse (CA3B) est administrée par un conseil dont les membres sont élus au suffrage universel direct, dans le cadre communal. Chaque commune est représentée par un nombre de conseillers défini au prorata de sa population, avec au minimum un conseiller quelle que soit sa taille.

Le Bureau est composé du Président, des vice-présidents et des Conseillers délégués de la Ca3b.

Un document stratégique définit la vision des élus pour l’avenir du territoire, fixe un cap.  Il traduit des ambitions et priorise les actions à engager pour y parvenir.

Outil de pilotage politique et managérial, il permet de donner du sens et de la cohérence à l’action communautaire et permet de gagner en visibilité en interne et à l’extérieur.

 

Issus de la loi NOTRe dans les intercommunalités de plus 20000 habitants, les conseils de développement sont des instances de démocratie participative constitués de citoyens bénévoles, de « représentants des milieux économiques, sociaux (syndicats), culturels, éducatifs, scientifiques, environnementaux et associatifs ». Les conseils de développement ont pour but de faire émerger une parole collective, sur des questions d’intérêt commun et ainsi contribuer à enrichir la décision politique.

La première action du conseil de développement a été d’engager un travail de façon à disposer d’une stratégie partagée, globale et transversale à horizon 2025. 

Les objectifs des réunions plénières sont :

  • Être un lieu d’étonnement, pour un regard « critique positif », extérieur, un regard « local », sur le contenu des éléments présentés,
  • Être un miroir qui renvoie des questions (ce retour est important pour les élus et les services),
  • Mieux connaître le territoire, ses potentiels et ses points de vigilance.

Des ateliers sont mis en place sur les sujets suivants :

  • Mobilité
  • Habitat
  • Economie et zones d’activités
  • Commerce
  • Tourisme
  • Agriculture et alimentation
  • Energies renouvelables et Plan Climat Air Energie Territorial
  • Numérique (usages et services)
  • Culture
  • Action sociale
  • Sport
  • Eau potable / Assainissement collectif / Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI)  (instance d’information)

 

Le conseil a la possibilité de procéder à des auto saisines sur des sujets qui lui paraissent prioritaires comme sur l’urgence climatique.

Pour la CFDT les enjeux syndicaux et les raisons de s’impliquer dans cette instance sont du même niveau d’intervention que les ex-Ctef (contrat territoriaux emploi formation) supprimés par M. Laurent Wauquier.

Avec notamment 3 axes d’actions syndicales :

L’économique et l’emploi : quelle attractivité territoriale, pour attirer des entreprises et éviter des délocalisations ? Cela dépend de la qualité la vie locale, mais aussi des prestations locales (offre de services, réseau de sous-traitances, offre de formation, etc), soutien aux filières locales.

La sécurisation des parcours et le bien être social : prendre en compte toutes les dimensions de la qualité de vie au travail : transport, restauration,  crèche, offre de service de proximité, la prise en compte du bien vieillir et permettre des parcours professionnels sur le territoire avec des dispositif de formation, aide à l’orientation, etc...

La transition écologique lié au changement climatique : comment notre territoire contribue et comment nous syndicalistes apportons notre contribution dans ces enjeux urgents où se joue notre avenir. La question aussi doit se poser dans chaque entreprise à travers ses dirigeants et tous les acteurs en interne dont les CE et élus du personnel.

 

À cet effet un groupe de travail mis en place par le conseil de développement, dont la CFDT fait partie, a engagé 4 chantiers sur la mobilité, le bâti, l’agroforesterie et les changements comportementaux.

Les premiers travaux sur la mobilité pointe les problèmes des trajets entre le domicile et le travail avec la faiblesse du covoiturage (trop de voitures en solo) , la nécessité de renforcer le transport collectif, d’articuler les modes de transport. Il a été notamment identifié la nécessite que les entreprises soient des acteurs déterminant pour inciter au covoiturage, les IRP pourraient y inciter les employeurs par leur revendication.

 

Comme cela est cité précédemment, le territoire n’est pas un secteur de second ordre pour l’action syndicale : il s’y joue l’avenir de chacun et des entreprises car il existe une interdépendance évidente entre tous les acteurs.

C’est pour cela que le militant CFDT doit le prendre en compte dans son action.