Action Intersyndicale CPA et CH Fleyriat

Publié le 17/07/2019

A la suite de la journée de grève du 25 juin et les manifestations sur les sites du CPA et CH Fleyriat, une délégation CFDT et CGT (FO n'est pas venu !) a été reçue pendant presque 2 heures par Mme Malbos, directrice départementale de l'ARS.

De cet entretien, il ressort que :

  • les difficultés de recrutements médicaux et para médicaux dans l'Ain sont à l'origine de cette restructuration ( c'est bien, nous le savions déjà ! si nous avions un nombre suffisant de psychiatre et d'urgentistes, personne n'aurait envisagé de fermer le CAP!)...la politique volontariste de recrutement des établissements a un retentissement financier important mais ne permet malgré tout pas d'absorber le déficit chronique; la CFDT rappelle que la non revalorisation salariale du diplôme LMD des infirmiers a un impact sur l'embauche au CPA.
  • la réforme des études médicales a aussi un impact sur l'internat : depuis mai 2019, plus d'interne au CPA !
  •  suite aux injonctions de l'ARS en 2016, Le CPA a construit un nouveau projet d'établissement dont la mise en place a nécessité de grandes restructurations de l'organisation du travail au CPA (intra et extra hospitalier) mettant en difficulté les salariés et avec un fort impact sur la Qualité de Vie au Travail. Ces répercussions ne sont pas ressorties de la nouvelle audit faite par la contrôleuse des lieux de privation de liberté et semblent surprendre le directeur du CPA (alors que la CFDT avait fait le 4 octobre dernier une grande journée de mobilisation au CPA sur ce thème !).
  •  l'ARS n'intervient pas dans la décision de fermeture du CAP car ce service n'est pas soumis à autorisation et avait été mis en place par le CPA dans son organisation interne. Les Urgences du CH Fleyriat ont, dans leurs missions, l'obligation d’accueillir les urgences psychiatriques, donc pas de création de nouvelle activité par l'ARS.
  • le travail engagé par le CPA doit permettre le tri des flux entre patients nécessitant une prise en charge non programmée et une réelle crise psychiatrique. Le patient en crise doit avoir un bilan somatique qui sera fait au CH Fleyriat puis transferé au CPA. Nous soulignons que ce bilan somatique était fait au CPA jusqu'à présent, puisqu'il y a des médecins généralistes et qu'un psychiatre a aussi cette formation de base ! les Urgentistes n'ont par contre pas de formation Psychiatrie !!!
  • le projet médical partagé serait bien avancé ( selon l'ARS !!!) avec des schémas de prise en charge ( arbre décisionnel) structuré ;
  • il reste quand même toujours un grand flou sur les moyens humains :  l'ARS a été surprise d'apprendre qu'il n'y aurait qu'une infirmière psy en journée aux urgences de Fleyriat, et que ce chiffre avait été confirmé par une cadre du CPA lors d'une réunion inter établissement ...les chiffres de l'ARS était bien supérieurs et intégraient un psychiatre jour/nuit !!! 
  • les locaux : le calage de l'implantation serait en cours....Nous réaffirmons notre volonté d’un accueil séparé de la filière actuelle, qui mettrait en danger les patients somatiques, enfants et adultes qui cohabitent dans l'espace d'accueil des urgences. 
  • les conditions de travail des infirmiers de la Cellule Téléphonique d'Orientation restent inacceptables et mettent en danger les infirmier.e.s y travaillant ( quelle responsabilités sur les choix d'orientation faits ???)...être Infirmier.e.s en psychiatrie, ce n'est pas travailler dans un call-center ! idem...ça ne semble pas de la responsabilité de l'ARS...ce choix a été fait par la direction du CPA !
  • les conditions de travail aux urgences sont déjà dégradées et la prise en charge de quelques patients en crise psychiatrique depuis le 13 mai a permis de confirmer la limite d'absorption possible par les effectifs actuels en place et l'infrastructure inadaptée des locaux !!!
  • l’ARS nous a donc annoncé n’être pas en animation de ce dossier qui est de la seule responsabilité des directions du CPA et du CH Fleyriat. L’ARS a juste pour mission de veiller à ce que le parcours de l’usager soit cohérent et assuré !!! ce qui ne sera pas possible dans les conditions et délais décidés par le CPA, sans moyens supplémentaires pour les urgences.

Le CAP permettait une prise en charge adéquate du patient et des familles, qui aurait plutôt dû être un modèle pour les autres départements !

  • la CFDT et la CGT ont demandé un engagement écrit des directions sur les moyens qui seront alloués en personnel et en locaux et demandent un report de la fermeture définitive du CAP tant que les structures permettant la prise en charge des patients "non programmés" n'était pas en fonctionnement réel.
  • une pétition va être mise en place, des demandes d'audience avec les politiques et un nouveau rassemblement certainement prévu début septembre !!!

 Les salariés se battent pour les usagers car de
leurs conditions de travail

dépend une prise en charge de qualité !

Pour aller plus loin