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La Vie après l'URI: témoignage de Rémy Lasnet

Publié le 20/07/2023

Responsable de l'UD de l'Ain, membre de la commission exécutive régionale, chargé de mission santé au travail... Tout au long de son parcours Rémy Lasnet a exercé différentes responsabilités. Retour sur son parcours et gros plans sur la suite...

Trait d'Union : Tu as quitté l’URI pour faire valoir tes droits à la retraite au 1er janvier 2023. Qu’est-ce que tu deviens ?

Rémy Lasnet : La vie continue avec des repères et un rythme très différents. J’ai développé des relations en proximité avec des personnes de mon environnement immédiat dans mon village et plus régulières avec mon cercle amical, des associations (Rémy est impliqué depuis une dizaine d’années dans l’association Bugey Bresse Dombe Deuch) et j’ai plus de temps pour la famille et garder mes petits-enfants (7).

La vie syndicale n’est cependant pas derrière moi puisque j’ai poursuivi jusqu’en juin mon mandat à la CARSAT et que je suis toujours représentant CFDT (mandat confédéral) à l’Agence National d’Amélioration des Conditions de Travail qui a son siège à Lyon. Par ailleurs  je participe au conseil de l’UTR 01 depuis 1 mois et à la commission développement et communication. C’est pour moi important de maintenir un lien et un engagement dans le syndicalisme à différents niveaux.

 

TU : Que retiens tu des différentes responsabilités syndicales que tu as pu exercer en entreprise puis dans le pro et l’interpro ?

RL : J’ai intégré l’entreprise Atochen (aujourd'hui Arkhema), dans une unité de fabrication selon un rythme en 5x8 avant d’investir des fonctions en laboratoire puis au service formation. Dès le mois suivant l’entrée en usine en 1984 le délégué syndical Philippe Normand m’a sollicité et j’ai pris ma carte puis me suis impliqué dans la gestion des Activités Sociales et Culturelle puis en tant que Secrétaire du CSE (CE à l’époque). Avec Alain, Philippe, Bernard, Eric on était une équipe très dynamique avec le souci de faire participer les salariés et puisqu’on disposait d’un budget loisir important, cela nous a permis de réunir régulièrement les salariés, leurs familles. Quelques part il n’y avait pas de frontière entre les temps conviviaux/loisir et ceux dédiés au syndicalisme. En fait on pouvait parler de tous les sujets lors des tournées d’atelier mais aussi pendant des activités de plein air ou lors de tournois de foot en salle auxquels l’ensemble du personnel, y compris la direction, participaient. Depuis les relations sociales m’apparaissent plus distantes ou tendues et ces moments durant lesquels tout le monde participait ne semblent plus correspondre aux relations professionnelles d’aujourd’hui où les sphères du Travail et du personnel semblent plus cloisonnées.

Mon investissement dans le pro et l’interpro s’est fait assez naturellement car j’y ai trouvé des appuis et un enrichissement par une connaissance plus fine des différentes réalités professionnelles d’autres secteurs porfessionnels. Côté Fédération j’ai animé de nombreuses formations syndicales et assumais la coordination de la branche Chimie. Côté interpro j’ai été sollicité en 2010 puis occupé la fonction de secrétaire général de l’UD01 jusqu’en 2016 et dans ce cadre j’ai pu m’investir dans d’autres facettes du syndicalisme en relation avec les services de l’état, la presse, et diverses institutions notamment dans le cadre du dialogue social territorial (Commission paritaire du Haut Bugey , Parc Industriel de la Plaine de l’Ain…). Avec l’équipe de la CE de l’UD nous avions le souci d’un lien permanent avec les syndicats et j’ai toujours observé cet engagement régulier des syndicats dans l’interpro et dans cette UD plus petite que les autres en termes d’adhérents mais sur un grand territoire qui va du pays de Gex aux portes de Lyon en passant aux abords de Chambéry. Enfin ces dernières années en tant que Chargé de mission j’ai pu approfondir la thématique de la santé au travail et du maintien dans l’emploi des Travailleurs en situation de handicap en coordonnant le réseau interpro et en intervenant dans différents organismes au titre de la CFDT.

 

As-tu un message à faire passer aux militants ?

Avec le recul je pense que je n’aurais pas eu la chance de m’investir dans tous ces sujets en restant uniquement en entreprise et je retiens à la fois l’autonomie dont nous disposons pour conduire nos projets syndicaux en tant que militant, ainsi que le plaisir de rencontrer d’autres travailleurs autour de valeurs communes et de projets utiles aux travailleuses et aux travailleurs.